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Les génies et le génocide : la Syrie, Israël, la Russie, et beaucoup de pétrole.

Ce qui pue chez les Sauds, ce n'est pas le crottin de chameau

New Eastern Outlook
16 Décembre, 2015
Traduction par Jean-Maxime Corneille, article exclusif initial pour le magazine en ligne “New Eastern Outlook” 

Ces dernières semaines, les nations les unes après les autres se bousculent avec zèle, littéralement, pour rejoindre la canonnade de la Turquie, improprement appelé guerre de Syrie, officiellement contre l'État islamique Daech. La question la plus cruciale, mais également la plus redoutée, est de savoir jusqu'où cette frénésie guerrière va aller, et comment peut-elle être stoppée à court terme, afin d'éviter que la planète entière ne soit entraînée dans une guerre mondiale de destruction?

Le 30 septembre, en réponse à une formelle invitation ou appel du Président dûment élu de la République Arabe Syrienne, la Fédération de Russie commença ce qui fut initialement une très efficace campagne de bombardements aériens, au soutien de l'Armée du Gouvernement syrien.

Le 13 Novembre, suite aux attaques terroristes revendiquées par l'EI à Paris, le Président français a proclamé que la France était « en guerre », et à immédiatement envoyé son seul et unique porte-avions, le Charles de Gaulle, pour rejoindre la bataille en Syrie. Puis le 4 décembre, ce fut au tour du Parlement allemand d'approuver l'envoi de 1200 soldats et six avions Tornado, afin d'aider la France. Il est rapporté d'Allemagne que les Allemands ne travailleront pas avec la Russie ni le régime d'Assad, mais avec le CentCom [américain1] localisé en Floride et le siège de la coalition, situé non pas à Damas mais au Koweït. La même semaine, le Parlement britannique a approuvé l'envoi d'avions et de forces britanniques afin de « combattre l'EI » en Syrie. De nouveau, nous pouvons être sûr qu'il ne va pas s'agir d'aider la cause russe en coopération avec l'Armée syrienne de Assad, afin de restaurer la souveraineté de la Syrie.

Puis la tête brûlée de Président turc Recep Erdoğan, venant à peine de mener son action criminelle et préméditée l'ayant conduit à abattre le SU-24 russe en Syrie, a ordonné aux chars turcs de se porter dans la région riche en pétrole de Mossoul en Irak, en dépit des véhémentes protestations du Gouvernement irakien. Ajoutant encore à ce chaos, les États-Unis clament que leurs avions ont bombardé chirurgicalement les sites de l'EI depuis plus d'un an, or le résultat jusqu'à présent n'a été que l'expansion des territoires contrôlés par l'EI et les autres groupes terroristes.

Si nous prenons une minute de recul afin de réfléchir, nous pouvons facilement réaliser que le monde est littéralement en train de passer en mode "berzerk"2, ce qui pourrait potentiellement détruire notre belle et paisible planète.

Un élément majeur est manquant.

Au cours des dernières semaines, j'ai été de moins en moins satisfaits par les explications générales au sujet de qui tirent réellement les ficelles dans toute cette intrigue au Moyen-Orient, ou plutôt des intrigues imbriquées, au point de réexaminer mes vues antérieures quant au rôle de l'Arabie Saoudite.

Depuis Juin 2015 et la rencontre surprise à Saint-Pétersbourg entre le Président russe Vladimir Poutine et le Ministre saoudien de la Défense, le prince Salmane, la monarchie saoudienne a soigneusement cultivé une impression de rapprochement avec l'ancien ennemi juré, la Russie, discutant même de l'achat de quelques 10 milliards de $ d'équipements militaires russes et de centrales nucléaires, arrangeant un possible tête-à-tête entre Poutine et le roi saoudien Salmane.

La longue procession des dirigeants arabes se rendant à Moscou et Sotchi dans les mois récents afin d'y rencontrer le Président Poutine, a donné l'impression d'une version moderne de la marche à Canossa en 1077, qui vit l'Empereur romain germanique Henri IV aller mendier la révocation de son excommunication auprès du pape Grégoire VII en son château. Cette fois il semblait donc que les monarques arabes du golfe tenaient ce rôle d'Henri IV, et Vladimir Poutine celui du pape. Ou alors ça y ressemblait beaucoup. En tout cas c'est ce que je croyais à ce moment-là. Mais comme de nombreux événements politiques mondiaux, ceci fut également imbibé de tromperie et de mensonges.


Le Vatican réussit à forcer le monarque laïc Henri IV à plier le genou devant la puissance de l'Eglise de Rome, en 1077 à Canossa

Ce qui est en train d'émerger à présent, et apparaît spécialement clair depuis l'embuscade turque délibérée contre le Su-24 russe à l'intérieur de l'espace aérien syrien, est que la Russie ne combat pas cette guerre seulement contre les terroristes de l'EI, non plus contre les soutiens de l'EI en Turquie. La Russie pénètre peut-être sans le savoir, dans une intrigue bien plus vaste et dangereuse. Car derrière cette intrigue il y a le rôle caché de l'Arabie Saoudite et de son nouveau monarque, le roi Salmane ben Abdulaziz Al Saoud, et avec lui son fils, le prince Salmane, Ministre de la Défense.

La « politique d'intervention impulsive » des Saoud.

Les médias allemands ont largement rapporté une estimation ayant fuité de la part du Renseignement allemand [BND]. Le BND est la version allemande de la CIA. Ce rapport du BND, entre autres choses, se concentre sur le rôle montant du fils du roi de 30 ans, le prince Mohammed Ben Salmane. Se référant au rôle important des enfants du prince, le BND statue que « l'actuelle position diplomatique prudente des plus hauts membres de la famille royale saoudienne sera remplacée par une politique d'intervention impulsive.3»

Le prince Salmane est le Ministre de la Défense et a mené le royaume saoudien, depuis Mars dernier, dans une folle guerre, dont le nom de code donné par Salmane fut l'opération "Tempête décisive" [Decisive Storm], contre le Yémen voisin. Les saoudiens ont alors dirigé une coalition d'Etats arabes comprenant Égypte, Maroc, Jordanie, Soudan, Émirats arabes unis, Koweït, Qatar et Bahreïn. Le prince est également à la tête du Conseil Economique Saoudien qu'il a lui-même créé.

De son côté, le nouveau roi Salmane n'est pas le gentil garçon sage que son équipe de Relations Publiques essaye de dépeindre.

Comme le montre mon livre à paraître ("L'Hégémonie perdue : celle que les dieux détruiraient" ["The Lost Hegemon : Whom the gods would destroy"]), preuve à l'appui, depuis que le chef de la mission de la CIA du Caire Miles Copeland eut organisé le transfert des Frères musulmans, interdits en Égypte depuis une tentative d'assassinat présumé contre Nasser, vers l'Arabie Saoudite au début des années 1950, il a existé un mariage pervers de la monarchie saoudienne et des organisations de terrorisme radical dites "islamistes". Comme l'a décrit John Loftus, un ancien officiel du Département [Ministère] américain de la Justice, en joignant ainsi les Frères musulmans d'Égypte et Islam strict des Saoud, « ils ont combiné les doctrines du nazisme avec un bizarre culte islamisme, le wahhabisme4».

Allen Dulles, alors directeur de la CIA5, a alors secrètement persuadé la monarchie saoudienne en 1954, afin qu'elle aide à reconstituer la Confrérie des Frères musulmans bannis, créant ainsi une fusion entre la confrérie et Islam wahhabite ultra fondamentaliste des Saoud, bien sûr soutenue par les vastes richesses en pétrole des Saoud. La CIA planifiait en effet d'utiliser les Frères musulmans saoudiens comme une arme dans tout le monde musulman contre les incursion soviétique qu'elle craignait. Un jeune terroriste fanatique nommé Oussama ben laden allait plus tard naître de ce mariage infernal entre la Confrérie et l'Islam wahhabite saoudien6.

Le roi Salmane était au milieu de la création de l'organisation Al Qaïda de Oussama ben laden, ainsi qu'il fut plus tard attestée par les médias. Son implication remonte à la fin des années 1970, quand il a en tant que Gouverneur de Riyad, été nommé à la tête des grandes organisations caritatives saoudiennes, que l'on a découvertes plus tard finançant Al Qaïda en Afghanistan et en Bosnie. Salmane a ainsi intimement travaillé aux canaux de financement de ce qui est devenu Al Qaïda, à travers notamment la Ligue Islamique Mondiale [LIM7] financée par l'Arabie, au même titre que celui qui a tenu le rôle d'"officier traitant" d'Oussama ben Laden au sein du Renseignement saoudien : le prince Turki Al-Faiçal8.

Le roi Salmane à cette époque, œuvrait à la tête de la Haute Commission Saoudienne pour l'aide à la Bosnie-Herzégovine [Saudi High Commission for Relief to Bosnia-Herzegovina9], qui était alors un front clé d'Al Qaïda dans les Balkans durant les années 1990. Selon les investigations des Nations unies, Salmane a ainsi transféré dans les années 1990 plus de 120 Millions de dollars depuis des comptes de la commission sous son contrôle (de même que depuis ses propres comptes personnels) vers l'Agence d'Aide au Tiers-Monde [Third World Relief Agency], une fausse barbe d'al-Qaida qui était le principal canal pour affréter les cargaisons d'armes illégales aux combattants d'Al Qaïda dans les Balkans. Oussama ben laden fut directement impliqué dans ces opérations de Salmane10.

Lors de l'invasion américaine de l'Irak en 2003-4, Al-Qaïda est entrée dans ce pays, dirigée par le terroriste d'origine marocaine Abou Moussab al-Zarqaoui, qui avait fait allégeance à Ben Laden et Al-Qaïda. Ainsi fut créé Al-Qaïda en Irak, qui se ferait appeler plus tard l'Etat Islamique en Irak, le précurseur financé par l'Arabie de l'EI actuel. Un document déclassifié du Pentagone montre que dès Août 2012, la DIA [Renseignement militaire], savait que l'insurrection syrienne soutenue par les Américains était dominée par des groupes de militants islamistes, incluant « les salafistes, les Frères musulmans et al-Qaïda en Irak.» Selon l'auteur Gerald Posner, le fils de Salmane, Ahmed ben Salmane, décédé en 2002, avait également eu des liens avec al-Qaida11.

Un imperium12 pétrolier saoudien.

Si nous considérons à présent l'émergence d'Al-Qaïda en Irak et sa transformation en "Etat Islamique en Irak et au Levant" (EIIL), toutes ses traces remontent aux opérations saoudiennes de la fin des années 1970, impliquant le désormais roi Salmane, le saoudien Oussama ben Laden , ensemble avec le chef du Renseignement saoudien, le prince Turki Al-Fayçal.

Or Washington et la CIA ont travaillé intimement avec ce réseau saoudien, transportant ben Laden et d'autres personnages clés saoudiens au Pakistan, afin d'y entraîner aux côtés du Renseignement pakistanais (ISI), ceux qui sont devenus les moudjahidines afghans. Les moudjahidines ont ainsi été créés par le Renseignement saoudien, pakistanais et américains afin de défaire l'Armée rouge soviétique dans la guerre d'Afghanistan des années 1980, ce qui fut appelé l'"Opération Cyclone" de la CIA. Cyclone était en fait le plan de Zbigniew Brzezinski visant à attirer Moscou en un "piège à ours" afghan, à fin de donner à l'Union soviétique ce qu'il appela son « Vietnam13».

Ainsi le soi-disant EIIL d'aujourd'hui en Irak et en Syrie, ainsi que le Front al-Nosra liée à Al-Qaïda en Syrie et divers autres gangs de dissidents djihadistes terroristes aujourd'hui attaqués par la Russie et le Gouvernement de Damas d'Assad, ont tous leurs origines en Arabie Saoudite et dans les activités du roi Salmane.

Le roi a-t-il accompli sa conversion de Saül en Paul en vue d'un monde pacifique depuis qu'il est devenu roi, et son fils, le prince Salmane avec lui? Malgré les signaux de ces derniers mois indiquant que les Saoudiens ont cessé de financer les organisations terroristes anti-Assad en Syrie, la réalité est à l'opposée.

Les saoudiens derrière Erdoğan.

Une grande attention est bien sûr été portée ces derniers temps à la dictature turque du brigand Recep Tayyip Erdoğan. Ceci est particulièrement vrai depuis que son aviation a délibérément abattu le Su-24 russe en territoire syrien, ce qui constituait un acte de guerre. Mais ce que peut d'observateur regarde, ce sont les liens d' Erdoğan et de son AKP avec la monarchie saoudienne.

Selon une source politique turque bien informée avec laquelle j'avais parlé en 2014, qui avait été impliquée dans les tentatives visant à négocier une paix entre Assad et Erdogan, la première campagne pour les élections présidentielles d'Erdogan en août 2014 a été "graissée" par un cadeau de 10 milliards de dollars gracieusement offerts par les saoudiens. Après sa victoire en achetant ces élections présidentielles, Erdogan et son Premiers Ministre d'opportunité Ahmet Davutoğlu avaient ouvert grand les portes en vue d'établir des centres secrets d'entraînement pour ce qui devait être appelé l'EIIL. Sous la supervision de Hakan Fidan14, soigneusement choisi par Erdogan pour diriger ses Services secrets (MIT), la Turquie a donc organisé des camps d'entraînement pour l'EIIIL et consorts en Turquie, et leur a aussi fourni leurs approvisionnements en Syrie15. Le financement pour cette opération turque derrière l'EIIL a été apparemment organisé par un ami proche d'Erdogan nommé Yasin al-Qadi, un banquier saoudien proche de la maison royale des Saoud, membre de la confrérie des Frères musulmans, financiers de Oussama ben laden et Al Qaïda depuis l'Afghanistan dans les années 198016.

Les camps d'entraînement terroriste d'Erdogan, sanctionné par les États-Unis et financés par les Saoud, ont amené une estimation de 200 000 terroristes mercenaires issus du monde entier, ayant transité par la Turquie afin de porter le "djihad" en Syrie17.

Mais ce djihad, il est maintenant clair qu'il ne concerne pas Allah mais bien plus sûrement Moola (l'argent). La monarchie saoudienne et déterminée à contrôler les champs pétroliers d'Irak et de Syrie, en utilisant l'EIIL pour y parvenir. Ils veulent clairement contrôler l'entièreté du marché pétrolier mondial, amenant premièrement à la banqueroute le défi récent venu des États-Unis concernant les pétroles de schiste, puis en contrôlant à travers la Turquie les flots de pétrole irakien et syrien.

Des missiles TOW saoudien pour l'EIIL.

En mai 2014, le MIT a transféré aux terroristes de l'EI en Syrie, par train spécial, une quantité d'armes lourdes et de nouveaux pick-up Toyota gracieusement offerts par l'Arabie saoudite18. À présent c'est une enquête détaillée concernant le tir turc délibéré contre le Su-24 russe qui révèle, que le F-16 qui a descendu cet avion étaient soutenu par deux Boeing E-3A AWACS19, des avions de contrôle aérien qui permirent l'exactitude du tir turc, qui sinon aurait été plus difficile contre un avion aussi agile qu'un Su-24. Or l'un des AWACS provenait de l'Armée de l'air saoudienne, qui avait décollé de la base aérienne de Riyad, en Arabie Saoudite20.

Ensuite, alors qu'un hélicoptère de sauvetage russe était dépêché sur les lieux du crash du Su-24, il semble qu'il fut forcé d'atterrir puis détruit au sol par un missile antichar TOW. Or les Saoudiens avaient envoyé 500 de ces missiles TOW hautement efficaces aux groupes terroristes anti-Assad en Syrie le 9 Octobre dernier21.

Ce que nous avons donc, ce n'est pas une guerre russe isolée contre l'EIIL en Syrie. Ce qui se passe derrière l'EI, ce n'est pas seulement le régime criminel d'Erdogan, mais de façon beaucoup plus significative, se trouvent le royaume d'Arabie Saoudite et ses alliés wahhabites : Koweït, Émirats Arabes Unis et Qatar.

Au vrai sens du terme, l'État islamique est simplement une « armée saoudienne déguisée ».

Si nous retirons ensuite la couverture religieuse bidon, ce qui émerge est un mouvement saoudien afin de s'emparer des plus grandes réserves pétrolières du monde, celle de la partie sunnite de l'Irak et de la Syrie, utilisant pour cela le régime criminel turc dans le rôle du brigand afin de faire le sale boulot, comme un videur dans un bordel. Si Moscou n'est pas conscient de cette plus grande dimension du conflit, les Russes courent le risque d'être pris dans un mortel "piège à ours" qui va leur rappeler de plus en plus l'Afghanistan des années 1980.

Ce qui pue en Arabie Saoudite, ce n'est pas le crottin de chameau. C'est la monarchie du roi Salmane et de son impétueux fils Salmane. Depuis des décennies est ainsi financé le terrorisme sous un faux déguisement religieux, afin de faire avancer leur agenda privé ploutocratique. Ceci n'a rien à voir avec la religion mais bien plus avec l'argent et le pétrole. Un simple regard sur la carte de m'EIIL en l'Irak et en Syrie, montre qu'ont été précisément ciblées les richesses pétrolières de ces deux Etats souverains. Le contrôle saoudien de cette richesse pétrolière via leurs "agents" de l'EIIL, de même que son plan clair afin d'évincer la concurrence américaine par le pétrole de schiste, ainsi que l'estime Riyad, rendrait l'Etat monarchique saoudien bien plus riche, et grâce à l'argent, finalement respecté par les riches hommes blancs occidentaux. C'est clairement un mode de pensée bovin.

Ne pariez pas sur ce Salmane.

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1 NDT : http://www.centcom.mil/
2 NDT : https://fr.wikipedia.org/wiki/Berserk
3 Justin Huggler, Saudi Arabia destabilising Arab world German intelligence warns, The Telegraph, UK, 2 December, 2015, http://www.telegraph.co.uk/news/worldnews/middleeast/saudiarabia/12029546/Saudi-Arabia-destabilising-Arab-world-German-intelligence-warns.html
4 John Loftus, The Muslim Brotherhood, Nazis and Al-Qaeda, April 10, 2006, Jewish Community News.
5 NDT : Allen Welsh Dulles (1893-1969) fut le premier directeur civil de la CIA (1953-1961).
6 Robert Dreyfuss, Devil’s Game, 2005, New York, Metropolitan Books op. cit., pp. 121–126.
7 https://fr.wikipedia.org/wiki/Ligue_islamique_mondiale
8 F. William Engdahl, The Lost Hegemon: Whom the gods would destroy, mine.Books, Wiesbaden, January, 2016, Chapter 7.
9 NDT : https://en.wikipedia.org/wiki/Saudi_High_Commission_for_Relief_of_Bosnia_and_Herzegovina
10 Ibid. NDT : pour les rares sources françaises évoquant ces sujets, voir notamment les livres du très méritant Éric Laurent, notamment : « La Guerre des Bush » (Plon, 2003, sur les relations de la famille Bush avec l’entourage de ben Laden et avec Saddam Hussein), et « La Face cachée du 11 septembre » (Plon, 2004, qui en pointait très justement les incohérences).
11 Nafeez Ahmed, Islamic State arose from US support for al Qaeda in Iraq, August 13, 2015, https://medium.com/insurge-intelligence/officials-islamic-state-arose-from-us-support-for-al-qaeda-in-iraq-a37c9a60be4#.mrjgu8mcl NDT : sur les circonstances de cette mort, voir « La Face cachée du 11 septembre » (Éric Laurent, précité).
12 https://fr.wikipedia.org/wiki/Imperium
13 F. William Engdahl, Op. Cit. NDT : ce point fut révélé par Brzezinski lui-même dans Le Nouvel Observateur, 15-21 janvier 1998, p. 76.
14 NDT voir : « Hakan Fidan, le gardien des secrets de la Turquie, sort de l'ombre » (Le Point, 7 février 2015)http://www.lepoint.fr/monde/hakan-fidan-le-gardien-des-secrets-de-la-turquie-sort-de-l-ombre-07-02-2015-1903214_24.php
15 Thierry Meyssan, Nearing the end of the Erdoğan system, Voltaire.net, 15 June, 2015, http://www.voltairenet.org/article187879.html
16 Voltaire Network, Erdoğan received Al Qaeda’s banker in secret, 6 January 2014, http://www.voltairenet.org/article181671.html
17 Thierry Meyssan, op. cit.
18 Ibid.
19 https://fr.wikipedia.org/wiki/Boeing_E-3_Sentry
20 Alexey Leonkov, Bombshell: Ambush of Russian Bomber Was Guided by US Reconnaissance, Regnum - Russian news agency, November 30, 2015, http://russia-insider.com/en/politics/bombshell-turkish-attack-russian-su-24-was-guided-us-and-saudis-reconnassaince-aircraft.
21 Jeremy Bender, Saudi Arabia just replenished Syrian rebels with one of the most effective weapons against the Assad regime, October 9, 2015, http://www.businessinsider.com/syria-rebels-and-tow-missiles-2015-10?IR=T

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